À la suite de la découverte récente, en Belgique tout près de la frontière française, de deux nouveaux cas de peste porcine africaine (PPA) sur des cadavres de sangliers, les pouvoirs publics ont décidé de renforcer la prévention en vue d’éviter l’introduction du virus sur le territoire français.
Rappel : la peste porcine africaine est une maladie virale qui affecte exclusivement les porcs et les sangliers et qui entraîne une forte mortalité chez ces derniers. Elle se transmet par contact direct avec des porcs infectés ou par ingestion de déchets alimentaires contenant de la viande de porc contaminée ou de produits qui en sont issus. Elle peut également être contractée par le biais de locaux, de véhicules, de matériel ou encore de vêtements contaminés. Elle est présente en particulier dans certains pays d’Europe de l’Est.
Ainsi, une zone dite « blanche », dans lequel le risque est particulièrement élevé, vient d’être instaurée à proximité du lieu où les cas de PPA ont été découverts en Belgique. Dans cette zone, constituée sur le territoire de 24 communes situées dans les départements des Ardennes et de la Meuse, les activités forestières (exploitation, travaux forestiers, chargement et transport du bois) ainsi que l’accès et le déplacement des personnes sont dorénavant suspendus. En outre, tous les sangliers qui y sont présents ont vocation à être abattus, puis incinérés, les actions de chasse (battues) se multipliant à cette fin ainsi que l’organisation de patrouilles de l’ONCFS et de chasseurs à la recherche de cadavres. Enfin, une clôture de 1,50 m de haut et longue de 26 km a été érigée autour de cette zone.
Appel à la vigilance chez les éleveurs
Quant aux éleveurs de porcs et détenteurs de sangliers installés dans cette région, ils sont appelés à faire preuve de la plus grande vigilance afin de détecter l’apparition d’un éventuel foyer de contamination. Une perte d’appétit, une augmentation de la consommation d’eau, de la fièvre supérieure à 40°C, des regroupements inhabituels d’animaux, des rougeurs sur la peau (oreilles, abdomen…) et des avortements et de la mortalité sous la mère sont autant de signes qui doivent alerter. En outre, le doublement de la mortalité sur une période de 15 jours dans une bande ou une salle est considéré comme suspect. En cas de suspicion de perte porcine africaine, l’éleveur ou le vétérinaire doit le signaler sans tarder à la direction départementale en charge de la protection des populations (DDecPP).