Le Collège de médecine générale (CMG) propose de revoir l’organisation des Programmes d’accompagnement au retour à domicile après hospitalisation (PRADO) de l’Assurance maladie, qui n’impliquent pas suffisamment les médecins traitants.
Le CMG, cette association qui regroupe l’ensemble des organisations qui œuvrent pour la médecine générale dans les champs professionnel, scientifique et universitaire, s’est penché sur le dispositif des PRADO qui se multiplient depuis plusieurs années (PRADO maternité, PRADO orthopédie, PRADO insuffisance cardiaque, PRADO BPCO…).
Si ces dispositifs ont permis effectivement à l’Assurance maladie de faire des économies, ils souffrent tout de même de plusieurs dysfonctionnements. Le CMG a relevé que souvent le médecin n’est pas informé de l’hospitalisation, voire pas du tout de la sortie du patient. Le protocole est défini par l’équipe médicale hospitalière sans la coopération du médecin traitant, parfois en toute ignorance des réalités de terrain. Et l’équipe de proximité définie n’est pas forcément l’équipe habituelle du patient et/ou du cabinet.
Le CMG reproche à ces dispositifs d’être centrés trop sur les pathologies et/ou les financeurs, et/ou les structures, de finalement devenir sources de désorganisation de l’activité des professionnels de terrain.
Il faudrait réorienter ce système vers une prise en charge organisée en fonction des besoins globaux du patient. Lors d’une hospitalisation, le dispositif devrait impliquer précocement le médecin généraliste. Et la sortie devrait être anticipée, pour organiser les soins avec l’équipe de proximité du patient.