La médecine de spécialité représente quelque 40 disciplines et 121 272 médecins en 2016, toutes spécialités confondues, dont 61 503 libéraux exerçant en cabinet de ville ou en établissement de santé privé à caractère lucratif. Les dépenses de santé liées aux actes effectués par les spécialistes libéraux se sont élevées en 2015 à 16,1 Mds€, soit 8,3 % de la consommation de soins et de biens médicaux, avec une progression rapide entre 2009 et 2015 de 2,5 % en moyenne par an.
Dans son rapport de septembre 2017 sur la Sécurité sociale, la Cour des comptes liste plusieurs critiques à l’encontre de cette médecine libérale de spécialité. Elle note ainsi la croissance et la redondance des actes, la tarification figée, les écarts de revenus entre les spécialités techniques et cliniques, l’inégalité d’accès aux spécialistes du secteur 1…
Elle propose également plusieurs actions de régulation. Il est ainsi question d’accentuer le rôle de ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique), de réviser la nomenclature, ou encore de mettre en place un conventionnement sélectif en secteur 1 dans certaines zones, d’expérimenter un mécanisme d’enveloppe globale de soins par patient.