La ministre de la Santé, Marisol Touraine, vient de présenter la stratégie nationale « e-santé 2020 », dont l’objectif est d’intégrer le numérique dans le quotidien des patients et des praticiens.
Opérations à distance, impression de prothèses 3D, matériel connecté… les innovations numériques envahissent le domaine de la santé, entraînant plusieurs défis à relever. Par exemple, il faut rendre ces différents systèmes d’information médicaux interopérables. Pour cela, il faut structurer le cadre de la e-santé et l’action des éditeurs de logiciels autour de règles et de terminologies communes.
Il faut aussi accélérer le développement du dossier médical partagé, qui pourra être créé par le patient lui-même. Ce carnet de santé numérique devrait à terme être doté d’un système de téléchargement des données de santé.
Autre piste de développement : faciliter les démarches administratives d’admission des patients dans les établissements de santé, la prise de rendez-vous en ligne ou le paiement des factures. Pour cela, une plate-forme numérique devrait voir le jour.
Enfin, il faut augmenter le nombre de co-innovations entre professionnels de santé, patients et acteurs économiques. Pour cela, il faut multiplier les appels d’offres en e-santé et développer des « living labs », qui permettent de tester de nouvelles innovations en conditions réelles.
Pour mettre en place ces développements, la ministre a annoncé un plan d’investissement de 2 milliards d’euros dont 750 millions d’euros seront consacrés au numérique et aux outils de coordination autour du parcours de soins. Un conseil stratégique composé de représentants des professionnels de santé, d’usagers, d’industriels et d’institutions publiques verra également le jour d’ici la fin de l’année pour traiter ces questions de stratégie e-santé.